• Brûlée vive - Souad

    Brûlée vive parce qu’ « on » l’avait vue parler à un garçon !


    Souad est née en Cisjordanie. Très tôt elle a appris que la vie des filles ne comptait pas. Sa mère a mis au monde un seul garçon, au milieu de plein de filles. Dès qu’une fille naissait, elle la tuait.


    « Avec une couverture en laine, elle l’étouffait. Je l’ai vu de mes propres yeux, murmure Souad. Cela se faisait devant tout le monde »
    Cette mère mariée à 14 ans avec un homme de 40, il ne parlait jamais. Soumise, elle travaillait sans cesse. Les filles travaillaient, dès leur plus jeune âge, sous l’autorité d’un père violent.

    Un soir, alors qu’elle a 17 ans, enfermée dans une pièce de la maison familiale, elle entend la voix de son père. Elle doit mourir, dit-il. Personne – ni sa mère, ni ses sœurs, ni son frère- ne bronche.

    L’honneur de la famille est souillée, martèle le père, un voisin affirme qu’il l’a vue parlez avec un garçon et la rumeur commence à se répandre. Selon la tradition, il faut la tuer au plus vite puis exhiber son cadavre : l’honneur sera lavé …
    Qu’est-ce que le crime d’honneur ? L’assassinat par les parents de leur fille soupçonnée de n’être plus vierge. 10 000 jeunes filles sont tuées chaque année dans le monde par leurs parents, pour venger l’honneur familial.

    Moyen-Orient, Pakistan, Brésil, Nigeria …la liste est longue des pays qui tolèrent cette coutume sociale, car la foi ne punit, pas les assassins du crime d’honneur.

    Souad est la seule survivante connue, victime directe de crime d’honneur, elle accepte aujourd’hui de témoigner pour que nous prenions conscience de l’horreur de ces crimes d’honneur impunis ; pour les filles victimes de cette atroce coutume.
    Au risque de sa vie… si sa famille apprend que Souad est en vie, il lui faudra absolument la tuer, maintenant.

    Brûlée vive - Souad

    C'est le témoignage de Souad, victime d'un crime... Crime injustifié, abusif, et pourtant rarement, voir jamais puni.
    Le titre nous révèle la fin avant le début, le titre résume tout, c'est l'histoire d'une femme Brûlée vive.
    Lorsque Souad commence son récit par la phrase "je suis une fille", on devine déjà que c'est une victime de la loi des hommes, une loi injuste et rétrograde, barbare et inadmissible, qui réduit la femme à n'être qu"un simple objet, une propriété du père, elle ne peut se libérer de l'emprise de ce dernier que par le mariage, qui n'est lui même qu'un changement de propriétaire, puisqu'une fois mariée, la femme ne peut quitter son mari sous aucun prétexte, même battue ou torturée, elle n'a pas le choix, elle ne peut que supporter cet enfer, car en retournant chez elle, elle apportera la honte à sa famille, et la situation qui l'y attend est même pire.

    Ce récit est un ensemble de souvenirs, que Souad raconte en désordre, des souvenirs amers, des images abominables, des évènements invraisemblable, et le pire dans tout ça est sans doute, que l'histoire s'est bel est bien passée, il ne s'agit pas d'un film d'horreur fictif, il s'agit de l'histoire réelle d'un village palestinien, où les filles ne fréquentent pas l'école, où les filles sont des "créatures" méprisables, elles sont traitées pires que des animaux, maudites depuis leurs naissances, elles passent leurs vies à travailler, à exécuter les ordres des hommes, elles n'ont même pas le droit de sortir seules ou de regarder devant elles...
    Souad exprime aussi sa haine et celle de ses sœurs envers son père, un homme d'une cruauté frappante, qui n'hésite pas à punir ses filles à la moindre occasion, même un monstre n'aurait pas torturé ses victime d'une telle cruauté!

    /!\ Attention je ne veux aucun propos raciste ni d'almagame en commentaire !! /!\