La romancière belge expliquait aussi que n'ayant jamais vu, en vrai, cette fleur qui désormais porte son nom, elle se réjouissait tout de même de savoir que la belle était couleur de thé et de champagne, deux boissons indispensables à son bonheur quotidien. «Jusqu'à midi, je ne bois que du thé, confiait-elle, et après, uniquement des bulles!»
«100.000 bébés roses»
Jeudi soir, lors de l'inauguration du salon Jardins, jardins, aux Tuileries, la foule élégante qui se pressait, en contrebas du Musée de l'Orangerie, pouvait apprécier la belle entente des deux souveraines tandis qu'Henri Delbard, en créateur comblé, racontait la naissance de ce nouvel enfant comme un véritable steeple-chase. «Au départ, nous avions 100.000 bébés roses. Cinq ans plus tard, il en restait à peine cinq. Cette année, nous en avons sélectionné deux: celle que nous baptiserons à Coursoncet automne (et dont nous ne dévoilerons pas le nom) et celle d'Amélie.»
Suivait un long poème où l'obtenteur se réjouissait du parfum de la nouvelle venue, comparant sa fragrance aux effluves que dégage, dans un sous-bois en piétinant le lierre, la mousse et quelques fleurs, un sanglier en promenade. «Quelle coïncidence, ajoutait Miss Nothomb, cet animal figure justement sur les armes de ma famille!»
Lorsqu'on lui demandait pourquoi l'écrivain avait été choisie, Hernri Delbard était formel: «Toute personne qui comme elle, écrit, réfléchit et exprime tant de sentiments et de sensibilité mérite un tel cadeau. Nous sommes bien tombés: nous savions qu'elle aimait les roses, mais nous ignorions qu'en digne fille d'une jardinière émérite, elle en était folle!»
Via le figaro