• Les proies, dans le harem de Kadhafi - Annick Cojean (@AnnickCojean)

    J'ai eu la chance de rencontrer l'auteure à la foire du livre de Bruxelles en mars de cette année. Et j'en garde un merveilleux souvenir Une rencontre basée sur le respect. Un rencontre entre deux femmes soucieuses des autres... Révoltées par l'horreur que l'homme peut faire subir à ses semblables!

    J'ai d'ailleurs eu une jolie dédicace...

    "A Aurélie, attentive au sort des femmes et aux yeux plein d'humanité. Cette terrible histoire des proies dans le harem de Kadhafi.

    Avec amitié et admiration pour le métier que vous avez choisi."

     C'est sans doute le dernier secret de Khadafi. Et le plus scandaleux. En novembre 2011, Annick Cojean publiait dans Le Monde un article terrifiant. Une jeune femme y racontait comment l'année de ses 15 ans, le Guide libyen la repérait dans son école, lui caressait les cheveux, et la désignait ainsi à ses gardes comme son esclave sexuelle à vie. Violée, battue, forcée par son maître à consommer avec lui alcool et cocaïne, et intégrée dans les troupes des «Amazones», elle ne pourra s'échapper de cet enfer que peu avant la Révolution. Une vie brisée.
    Une seule ? Non, des centaines, sans doute plus. Mais le sujet, en Libye, reste totalement tabou.
    Dans les coulisses d'une dictature, dans le lit d'un chef d'Etat drogué en permanence, tyran d'opérette mais vrai meurtrier, nous plongeons dans un système d'esclavagisme, entre corruption, terreur, viols, crimes. Un système aux complicités multiples, bien au-delà du seul territoire libyen.
    Pour recueillir l'incroyable histoire de la jeune Soraya et d'autres femmes révoltées, Annick Cojean a mené secrètement l'enquête à Tripoli, cette prison à ciel ouvert.

    Les proies, dans le harem de Kadhafi - Annick Cojean (@AnnickCojean)

    Ce livre contient en ses pages la plus grande horreur de l'humanité...

    Il décrit le quotidien de femmes vues comme des objets, et qu'on jette une fois qu'on les a usées jusqu'à l'os.

    Il est à faire lire au plus grand nombre, pour qu'on se rende compte que l'homme peut être un prédateur, non, il est... le pire des prédateurs.

    L'histoire de Soraya m'a révolté au plus haut point. Je n'avais qu'une envie ... avoir le pouvoir de lui faire oublier cette horreur et lui donner la chance de se (re)construire...

    Comment quelqu'un qui se disait un homme peut traiter les femmes de cette façon?

    Livre à diffuser pour qu'on sache, qu'on s'en rappelle, pour que nos filles ne perdent pas ce que nos mères ont si durement gagné....