• Rencontre avec Anthelme Hauchecorne

    Qu'est-ce qui vous a poussé à écrire ?

    Une semaine d’hospitalisation, une péritonite, des intestins perforés et une survie quasi-miraculeuse.

    Sans exagération aucune, je puis affirmer que l’écriture est chez moi un besoin viscéral.

    J'ai pris conscience alors que mon temps était compté, que j’avais tout intérêt à écrire, vite, vite, vite, avant que la Faucheuse ne m’inscrive dans son grand livre.

     

    Rencontre avec Anthelme Hauchecorne

    Comment qualifieriez-vous votre style d'écriture ?

    Structural pathologique à tendance névropathe.

    Je ressens le besoin de tout planifier : mes intrigues, mes chapitres, mes personnages, mes répliques et mes pauses-café.

     

    Vous reversez une partie de vos droits d'auteur à des associations, pourquoi ?

    Parce que je ne sais plus quoi faire des tonnes d’or que me rapporte le métier d’auteur

    Tout cet argent dans mes poches, c’est totalement indécent.

    J’ai bien conscience, en tant qu’écrivain, d’appartenir à une caste de nantis et de privilégiés.

    Alors, pour me donner bonne conscience et minorer mon Impôt Sur la Fortune, je joue les gentils mécènes au profit de causes humanitaires : combattre la pauvreté, défendre notre planète, préparer des lendemains qui chantent et un monde en joie.

    Parce que j’ai le cœur d’un bisounours, l’âme d’une licorne et des paillettes plein les mirettes.

     

    Rencontre avec Anthelme Hauchecorne

    Parmi tous vos personnages, lequel préférez-vous ?

    Alberich, le nabot bavard du Carnaval Aux Corbeaux.

    C’est une abjecte raclure comme je les affectionne : onctueuse en apparence et duraille en dedans.

    Un petit bout d’homme avec une grande gueule, qui vous débite des méchancetés à une cadence de sulfateuse.

     

    Quel argument mettriez-vous en avant pour convaincre quelqu'un de vous lire ?

    Ne lisez pas mes livres, c’est une perte de temps.

    Avec un peu de chance, quelqu’un finira bien par en tirer une BD avec des dessins ou mieux, un film avec de vrais acteurs.

    Et si d’ici quelques mois vous ne voyez poindre ni BD ni film avec mon blaze en gros sur l’affiche, vous tiendrez alors la preuve définitive que mes écrits ne valaient rien. Parce que comme chacun sait, les bons livres finissent TOUJOURS par être adaptés au cinéma. Le reste, c’est de la crotte.

    Ou faites comme moi : demandez à vos amis d’acheter mes livres pour mieux les leur piquer.

     

    Rencontre avec Anthelme Hauchecorne

    Côté lecture, que lisez-vous ?

    L’heure, le programme télé et la carte des desserts.
    Quand ma cervelle crie famine, j’essaie de la nourrir avec de la bonne mangeaille. En ce début 2018, j’ai (re)découvert avec plaisir les plumes de Christelle Dabos, Nathalie Dau, Stefan Platteau et Ursula K. Le Guin.

     

    Si j'avais une baguette magique, et le pouvoir de faire apparaitre un auteur, là tout de suite, qui aimeriez-vous rencontrer ?

    Yal Ayerdhal, pour lui dire combien il nous manqu